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PARTIE 12 – CHAPITRE 2

Des papillons dans le cœur, affalé dans notre amour naissant comme sur des nuages, nous ne nous quittons plus depuis plusieurs jours maintenant. Angela est celle qui manquait à ma vie. Fraîchement débarquée de Colombie, elle a tout ce dont un homme comme moi a besoin. De la discussion, une douceur naturelle, une voix suave avec un accent mignon, et des 30 euros de mousseux à 5 euros le gramme. Elle avait le sens du business, j’avais l’impression qu’elle faisait ça d’une manière détachée, comme si ce n’était rien. Les clients défilaient à sa fenêtre, je l’aidais à détailler les plaquettes, nous vivions notre petit amour sereinement. J’ai quitté mon appartement pour me joindre à elle, ramené tous mes effets personnels chez elle, nous sommes faits l’un pour l’autre. Nous croquons chaque jour le fruit défendu dans notre petit paradis sans se soucier du lendemain. Mais ce matin, j’ai comme un sentiment étrange, une angoisse, je sens que quelque chose se trame, je me sens observé. Angela est déjà debout, elle baragouine une chanson en espagnol, sûrement le dernier morceau de J. Balvin très mal interprété. J’ai l’impression d’entendre des pas devant la porte, les volets sont fermés, je regarde par l’œil-de-bœuf, et remarque trois montagnes de 100 kg, armées jusqu’au dents, en train de regarder par le trou de la serrure, j’ai comme un mauvais pressentiment…